samedi 29 octobre 2016

WWOOF: Au Charme du Moment (12/10 au 23/10), Saône-et-Loire

Vélo de Cluny à Saint-Usuge (75km) 

Nous voici dans la plaine de Bresse chez les "ventres jaunes". L'expression proviendrait soit du maïs de couleur jaune, soit du fait qu'ils fixaient à leur ceinture des pièces d'or gagnées grâce à la vente de volailles. Il y en aurait plus d'un million élevées chaque année, alors autant dire que cette hypothèse est plausible. L'exploitation avicole repose sur le sol argileux donc riche en eau et adapté à la culture de maïs. Les poules raffolant des grains de maïs pouvaient vaquer dans les champs à leur guise, ce qui augmentait la qualité de la viande. Ces dernières sont encore au marché de Louhans qui est un des plus importants marchés de volailles en France et est aussi réputé pour ses arcades du XVe siècle.



 Comme dit plus haut sur la culture du maïs, le sol est argileux. Ceci signifie que les constructions étaient à base de sable et d'argile, de petites briques rouges qui dominent le paysage urbain du nord de l'Europe (en Angleterre il n'y a que ça). Ces briques sont dites "crues" - séchées au soleil - ou "cuites" au four. Elles remplacent la pierre naturelle qui est quasiment inexistante dans la Bresse. Par exemple, une partie de Londres est en briques en raison d'une pénurie de pierres, mais Paris, située sur un terrain calcaire, est principalement en pierre (souvent en pierre de taille).


Voici une façade en colombage ou à "pan de bois" que nous avons rénovée pendant la semaine. Un travail physique, minutieux, et de patience. Nous observons sur la photo que le bâtiment est constitué de poutres qui forment l'ossature et qui laisse un vide comblé par différent matériaux comme la brique. Il faut donc trouver la forme adéquate de chacune des briques pour former un tout harmonieux. Le problème est qu'aucune brique n'est de la même dimension - elles étaient fabriquées à la main et récupérées sur d'anciennes granges - et qu'il est nécessaire de les couper sur la longueur, la largeur, ou la hauteur pour obtenir le bon morceau.


Petite parenthèse: il n'est pas nécessaire de mettre des gouttières sur ce genre d'habitat car l'argile utilisé pour les brique est plus solide en étant humide.

Mon travail a été de fabriquer le joint avec 1/3 de chaux et 2/3 de sable. Je mélangeais le tout dans une brouette puis ajoutais l'eau pour avoir la bonne consistance.


Puis faire les joints avec ce ciment en faisant attention à ce que la chaux ne laisse pas de poudre blanche sur les brique. Et attention à la tendinite!


Nous avons appris au bout d'un jour à mieux nous coordonner (ce qui n'est pas facile dans une petite pièce à deux ou à trois) et chacun avait sa petite tâche. Michel se trouvait souvent sur l'échafaudage à poser les briques tandis que je mettais les joints en bas. J'essayais de prévoir les briques à l'avance, je les triais sur la palette, et je m'assurais qu'il ne manquait pas de ciment ni de sable.

Pour les murs extérieurs et le toit, nous avons utilisé le placo ou plaque de plâtre qui permet l'isolation des murs et qui répond aux normes environnementales du label BBC. Les étapes de la mise en place de ces plaques sont les suivantes:
- Percer les trous sur les poutres de bois qui serviront de support
- Percer les trous dans le mur et visser les poutres dessus
- Caler la fibre de bois entre les poutres en l'agrafant
- Couper les plaques de placo à la bonne dimension puis les visser au support et coller en bordure


C'est plus physique, mais 2 journées suffisent à terminer le pan de mur.

Un grand merci à Michel, Ivan, et Nathalie pour avoir partagé leurs connaissances. Il a fallu s'armer de patience en construction, que je ne connaissais nullement avant d'arriver là. Je ne serai pas maçon plus tard, mais c'était une bonne expérience.

WWOOF: Les Georges III - l'Agriculture bio (03/10 au 11/10), Saône-et-Loire

Merci à Yann et à Elodie pour avoir partagé un maximum de connaissances et d'expériences sur le maraîchage.
Une prière de m'excuser si certaines données sont inexactes, je ne connais pas encore le monde agricole.

Tout d'abord, on distingue 5 formes d'agricultures:

- l'agriculture conventionnelle (ou intensive), début du XXème siècle, qui cherche le meilleur rendement sans tenir compte de l'environnement. Elle prescrit l'utilisation d'intrants
- l'agriculture raisonnée, année 2000 (?), qui renforce les impacts positifs sur l'environnement tout en gardant la même productivité
- l'agriculture durable (ou intégrée), 1992, qui concilie les préoccupations environnementales et économiques. Il y a toujours fertilisation, mais sans excès
- l'agriculture biologique, 1920, qui rejette totalement l'emploi d'intrants et d'OGM
- l'agriculture biodynamique, 1924, qui se base sur les rythmes lunaires et cosmiques. Cette dernière se développe mais reste encore peu maîtrisée et méconnue en France. Elle consiste à regarder une ferme comme un organisme vivant et utilise des produits auxiliaires (ex: purin d'orties). On peut avoir l'image d'un sorcier qui fait ses préparations dans un chaudron, mais cette biodynamie n'est pas née d'aujourd'hui!


Je vais un peu mélanger l'agriculture bio et la biodynamie, car cette dernière était parfois utilisée chez les Georges en tant qu'expérimentation. Voici quelques pratiques qui me paraissent intéressantes:

- Tous les matins, il faut ouvrir les serres sur les côtés, afin de dégager l'humidité et éviter ainsi un maximum de parasites

- Les engrais verts comme les légumineuses (voir article Les Georges II) qui sont utilisés entre deux cultures pour augmenter la fertilité du sol. Leurs racines plongeantes améliorent le sol en profondeur, ils captent les éléments nutritifs et piègent les nitrates qu'ils restitueront pour la culture suivante

- Utilisation de plantes compagnes pour repousser les parasites: les œillets d'Inde aux pieds des tomates. Leur feuillage repousse les pucerons et les fourmis, et leurs racines sécrètent de la thiophène qui a un effet inhibiteur sur les nématodes (les vers) et les aleurodes (mouches blanches qui peuvent transporter des maladies virales et attaquer les potagers)

- Le cycle lunaire/planétaire: on distingue 4 types de plantes qui ont un cycle lunaire/planétaire différent (le jour de semence n'est pas le même): les racines, les feuilles, les fruits, et les fleurs. La mâche doit par exemple être semée en jour dit "feuille", les tomates en lune montante, ou encore d'autres semences en lune descendante. Sur le site rustica, il est possible d'avoir le calendrier lunaire: http://www.rustica.fr/jardiner-avec-la-lune/. Il est aussi dit que pendant le nœud planétaire, à l'apogée du cycle, il ne faut pas jardiner.

- Les engrais tel que purin d'ortie sont des fertilisants qui permettent aux plantes de résister aux maladies.



samedi 22 octobre 2016

WWOOF: Les Georges II - le Maraîchage (03/10 au 11/10), Saône-et-Loire

Pour se lancer dans le maraîchage, il faut être passionné, sinon les salades n'auront pas le goût de vos efforts. Il n'est plus non plus question des bains de soleils sur la côte d'azur, à moins que ce ne soit l'hiver. Vous ne savez pas ce que c'est que de la misouna, la red giant, ou encore la courge olive? Arrêtez-vous dès à présent, la suite n'est pas pour vous.

Trêve de plaisanterie, on est aussi là pour apprendre. Nos deux amis maraîchers ont découvert le métier avec l'expérience et les erreurs des années passées. Par exemple, récolter les salades le matin après une gelée est fortement déconseillé sauf si vous aimez la salade cuite. Il doivent aussi faire face à d'autres difficultés comme celle du stockage des courges. Il se fait actuellement dans le salon car aucune salle à 20°C n'est encore disponible. On accueille alors les amis devant un mur de courges jaunes, orange, bleues, rouges, les courges spaghettis, les courges olives, les potimarrons, et les courges musquées.C'est beau à voir, mais attention au parquet!

Voici le programme de la semaine passée à la ferme, sachant que l'activité du jour était déterminée soit la veille au soir, soit le matin au petit déjeuner:


  • Lundi

Matin: comptabilité (assurance, impôts, déclarations...)
Après-midi: Mat et le père d'Elodie viennent nous aider à ramasser des cailloux sur le champ employé pour la culture d'ail. Ensemble, nous remplissons 3 godets de gros cailloux qui seront réutilisés pour le chemin d'accès. Le travail est agréable, nous comparons la taille des cailloux et buvons du café. Le soir, les Georges (on les surnomme ainsi dans le coin) invitent Mat et sa copine à dîner. Félicitation aux deux cuistots, c'était exquis, une recette secrète que personne ne connaît:


  • Mardi

Matin: Le père d'Elodie supervise l'atelier de construction de la cave à courges. Il met en place une fenêtre et les gonds de la future porte; on enlève les joints du mur qui s'effritent.



Après-midi: Elodie et moi récoltons les haricots rouges pour les faire sécher. Avec le sécateur, on coupe la tige à la base de la plante afin de laisser la racine dans le sol: comme les légumineuses favorisent l'absorption d'azote, il vaut mieux en laisser un maximum. C'est la première année que l'on y fait sécher les haricots, ce qui en fait une nouvelle expérience enrichissante.





  • Mercredi

Matin: Le marché étant demain, et qu'il faut ravitailler le magasin de la petite épicerie, nous récoltons les légumes: on s'occupe des épinards (ça donne froid aux doigts après la gelée de cette nuit!), des radis noirs, des navets, des potimarrons, des haricots verts, des tomates, des aubergines, et des courgettes.
Après-midi: on ramasse les courges musquées non pourries puis on apporte les légumes au magasin.


  • Jeudi

Matin: On cueille les salades à -2°C, très mauvaise idée, puis on se rend au marché de Salorney où il y a plus de marchands que de clients.
Après-midi: stockage des courges olives, bleues, spaghettis, et potimarrons.

Avec Mat, nous allons ensuite aux cèpes (il connaît ben le coin!)
Le soir, une raclette végétarienne bien méritée: la charcuterie est remplacée par les courges et des cèpes cuits au four avec un filet d'huile d'olives, le fromages du marché coule doucement sur les pommes de terre et le céleri...


  • Vendredi

Matin: Grosse récolte pour le magasin, le marché de Cormatin, et le marché de Cluny. Elodie et sa fille sont venues nous aider toute la matinée à cueillir les épinards, arracher les premiers poireaux de l'année, et les restes d'aubergines, de courgettes, et de tomates.
Après-midi: Distribution d'une dizaine de paniers et marché en fin d'après-midi

  • Samedi

Matin: Départ à 7h pour le marché de Cluny. Comme la place est la plus excentrée du marché, il n'est pas nécessaire d'y être tôt. Malheureusement, la placière n'aime pas les femmes, et il n'a pas été possible d'en avoir une meilleure. Avec l'ancienneté cependant, les commerçants finissent par obtenir les places du centre, ce qui facilite grandement la vente.
Après-midi: repos


  • Dimanche

Repos


  • Lundi

Matin: Semence de salades (mâche, gondar, et ginko). Une fois les graines semées dans les 128 carrés de terreau, on arrose, puis on ajoute du sable pour s'assurer que les graines restent dans leurs trous dédiés.
Après-midi: Récolte des navets et mise en silos pour les conserver. Pour cela, on tamise le sable avec lequel on recouvre une à une les rangées de navets.








jeudi 6 octobre 2016

WWOOF: Les Georges I - la Région charolaise (03/10 au 11/10), Saône-et-Loire

Elodie et Yann m’ont accueillie chez eux et m’ont intégrée à leur groupe d’amis clunisois. Le Pierre prépare le pain à 4h, Claire fait les pizzas avec les légumes bio de chez eux, Le Matthieu nous déniche les bouchons de champagne (les plus beaux cèpes du monde) alors qu’il n’a pas plu depuis des lustres, Elodie II vit dans une yourte, Julia vend les pâtes fraîches, ou encore les voisins maraîchers viennent aux nouvelles et échangent des idées de culture.
On a parlé légume toute la soirée. Le prix de la patate varie en fonction des saisons, le chou kale attire les clients de par son originalité, les hybrides sont plus faciles à faire pousser la première année, les clients attendent les poireaux avec impatience, c’est la fin des haricots… Toi, tu as encore des tomates ? et oui, nous les avons plantées après vous. Les courges musquées ont pourri cette année, mais voyez quand même ce qu’on a récupéré. L’autre jour il a gelé et on a perdu les salade. J’ai dû les donner aux gens. Vous avez quoi comme graines de salade ? Ah, vous plantez la mâche ?

La région du Clunisois (ou plutôt du Charolais) m'a encore profondément touché. Sauf peut-être les vaches charolaises qui ont été sélectionnées pour leur grand gabarit mais qui sont si violentes qu'on est obligé de leur retirer les cornes. Il leur est impossible de mettre bas par elles-mêmes car les veaux naissent gros, et donc le nombre de césariennes est bien trop important. Il était question que les agriculteurs soient formés pour s'occuper de la besogne (imaginez que le vétérinaire du village doive se déplacer pour chaque vache qui donne naissance... et il y a plus de vaches que d'habitants, avec un taux de natalité élevé), mais après quelques explosions, on y a renoncé. C'est toujours la responsabilité du véto, il en faudra plus par km2, voilà tout.

La région de Saint-Martin de Salencey, à cheval entre le Clunisois et le Charolais, recèle des richesses surprenantes. Prenez par exemple la Débeurdineuse, la bière qui permet de retrouver sa lucidité. On en prend en fin de soirée (ça marche aussi au début à condition de ne pas en abuser), et on peut jouer à Cranium.
"C'est bin bon", dit-on ici.
"Achite-te don et boîs (Quelqu'un peut m'aider avec le verbe boire en charolais??)"
Pour accompagner avec la bière, on y trouve aussi des cèpes par temps très sec, à condition de savoir où aller. Après une longue sécheresse voici notre trésor:

Les petits producteurs ont formé une association afin de mettre à disposition une épicerie  dans le village voisin de 100 habitants. Ouverte du mercredi au vendredi, elle offre une variété de produits bio à des prix abordables. La vente de paniers de légumes est aussi très prisée et permet de fidéliser la clientèle.
Les marchés restent essentiels à la survie de la ferme (et elle se porte très bien!), mais attention: il y en a de 2 types: le marché de Cluny qui rapporte le plus, et les autres marchés qui parfois voient plus de commerçants que de clients sur la place, mais qui aident les habitants des villages.

mercredi 5 octobre 2016

Chez François (Vendredi 30/09 - Dimanche 02/10)

Dans le Clunisois

Je m'apprête à repartir pour la ferme d'élevage de porc de Cluny, quand un flot de messages me parvient au petit matin: "Vous avez un vélo ET vous êtes seule, vous risquez de vous ennuyer, car cette semaine est creuse, et nous ne sommes pas toujours là. On va seulement à l'abattoir mercredi et on s'occupe du saucisson jeudi".
François propose immédiatement de m'héberger le temps que je trouve une autre ferme, tout en me mettant en contact avec d'autres personnes. Je fais le tour des fermes du Clunisois en leur proposant le wwoofing (World-wide Opportunities on Organic Farms). On me pose tout un tas de questions auxquelles je ne sais pas répondre:
- T'as une sécu?
- C'est quoi le wwoofing? C'est comme le mouvement d'il y a 50 ans, là?
- Que fait-on si tu te blesses
- Ca donne quoi comme statut?
- Y'a l'URSSAF qui vient inspecter le travail la semaine prochaine
- Même les membres de notre famille ne peuvent pas travailler

Et oui, le Wwoofing n'est pas reconnu en France, sans pour autant être complètement illégal. Il ne faut pas que ce soit du "travail simulé", c'est-à-dire avec un lien de subordination. Les hôtes ne peuvent donc imposer du travail aux wwoofeurs.
La MSA (Mutuelle Sociale Agricole) considère ce "travail" comme illégal car il ne lui est pas déclaré. Aucun statut juridique n'est d'ailleurs en vigueur, ce qui entraîne de nombreuses polémiques en France.

Les grosses entreprises agricoles comme le domaine Saint-Laurent refusent catégoriquement de prendre des wwoofeurs, alors que les petits producteurs hésitent, un peu frileux, mais motivés. Le concept de l'agriculture biologique doit être partagée, on croit chez les jeunes agriculteurs à un monde meilleur sans toutes ces cochonneries qu'on nous a imposées depuis les années 50. C'est ainsi que la ferme des Georges n'hésite pas à accepter ma demande.
C'est sur le marché de Cluny, où Helin - la voisine de François - et moi-même achetons du potimarron chez une jeune maraîchère, que j'en profite pour lui demander si elle m'accepterait comme wwoofeuse.
- Oui. Tu me rappelles demain?
Et voilà la prochaine ferme chez les maraîchers, les donzinois. C'est un jeune couple de 30 ans qui met toute son énergie dans des expérimentations et dans le travail quotidien de la terre. A suivre...


En attendant, j'ai eu l'occasion de découvrir l'univers particulier de Cluny.

Derniers repas en terrasse

Potimarron et betterave

Aux champignons



Dans le clunisois, on trouve une multitude d'artistes et d'étrangers (allemands, anglais, australiens...) qui vivent dans un univers riche en événements et en diversité. Les foyers ruraux pullulent, le festival des contes givrés s'étend sur tout le mois d'octobre, et vous trouverez l'Incroyable Fête Foraine des Curiosité à Donzy-le-National qui vous permettra de pédaler afin de faire tourner le manège enchanté.

Quelques personnages sortent directement de contes de fée. Vous rencontrerez un homme au chapeau melon sur le marché. Avec le sourire, il vous propose de vous embaucher à la ferme. La femme aux cheveux rouges, Rose, vous invite à prendre le thé dans le pays d'Alice. Elle est vêtue d'une longue robe de paillettes roses et pose sa baguette sur la théière qui se met en route. Sur une douce note de piano, sa fille émerge du miroir, belle comme une princesse. La cuisine est coquette, les petits meubles roses en font son charme, et la coupe de fruits à 2 étages met en valeur les petites prunes, les pêches et les poires. Le temps s'est arrêté, la grande aiguille est bloquée sur le 10...

samedi 1 octobre 2016

Arrivée dans le clunisois (Jeudi 29/09)

Train de Belfort à Mâcon
Vélo de Mâcon à Cluny via la voie verte

Départ en trombe au petit jour, et rencontre d'un cycliste dans le train qui allait faire Mulhouse - Belfort l'année prochaine par la vélodyssée.




Arrivée à Cluny le soir et soirée avec François et Hélin devant une pizza arrangée, du rosé, et de l'ail. Hélin part faire du wwoofing au Canada, donc échange d'idées et découverte de nouveaux sites:
- workaway
- helpx


Nous parlons du mouvement Colibris initié par Pierre Rabhi: il faut changer l'humain avant de changer la société, préconiser la modération plutôt que la quantité. Il s'appuie sur l'exemple suivant présent dans de nombreuses sociétés:

"Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s'activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit: "Colibri! Tu n'es pas fou? Ce n'est pas avec ces gouttes d'eau que tu vas éteindre le feu!" Et le colibri lui répond: "Je le sais, mais je fais ma part""

Parmi ses plans d'action, le projet Oasis incite le citoyen à faire une transition écologique au niveau local avec la construction d'éco-villages, le projet éducatif propose des écoles alternatives.